Baskets, sandales, multicolores, à pois, en toile… Depuis la fin août, l’allée René-Descartes retrouve son activité coutumière, et est de nouveau foulée par les pieds bigarrés de centaines d’étudiants… Récit de la rentrée, depuis ce point central du campus Esplanade.
Ils ont commencé à revenir fin août, d’abord au compte-goutte, petits groupes d’amis ou duos parent-enfants, attirés par l’ouverture du guichet multi-services, au Platane. Depuis, toute la journée, le mouvement est ininterrompu. Et les conversations tournent toutes autour de ça : « Je dois faire ma carte d’étudiant, tu m’accompagnes ? », « Je crois que ça s’appelle un pass campus ! » / « Et si je veux connaître le fonctionnement de la bibliothèque ? » « Tu trouveras tout là-bas, ne t’en fais pas ! ». « Et tes vacances, c’était comment ? » : cette phrase aussi, je l’entends souvent !
Toute cette agitation, rien ne me fait plus plaisir ! C’est que je commençais à m’ennuyer ferme, cet été. A peine quelques passages de vélos traversant en trombe le campus, de voisins promenant leur chien ou précédés d’une poussette. Mes arceaux pour vélo ? Quasiment à l’abandon !
Mardi, c’était la foule des grands jours. Et sous le soleil, comme ils ont été nombreux à s’en réjouir. Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu une rentrée sous la pluie. Dès le matin, de grand kakémonos sont venus matérialiser les stands de nombreux services aux étudiants : les Alumni, l’action culturelle, le sport…
« A votre gauche, la Fac de droit, puis le Patio, et l’Atrium » : ah oui, ça, c’est mon secteur ! Moi qui m’étire de l’est à l’ouest du campus, sur plusieurs centaines de mètres… Celle qui parle accompagne un groupe de nouveaux étudiants, et leur fait découvrir leur nouvel environnement. Ils sont nombreux à porter des tee-shirts floqués. Violets, bleus… Chacun revendique son appartenance à une filière. J’ai l’impression que les associations font bien leur travail d’intégration.
Une fois la visite terminée, direction l’accueillante pelouse à quelques pas, où des étudiants assis en tailleur devisent en grands cercles… Les barbecues fumants distillent une odeur alléchante.
Entre-temps, j’ai reconnu les « officiels » de l’université, emmenés par le président, Michel Deneken. Par deux fois, ils viennent à la rencontre des étudiants et des représentants des différents services présents, y compris jeudi au Village des 10 ans de l’Unistra.
Les étudiants se retrouvent, discutent, s’embrassent, échangent quelques mots, se séparent. « Il faut que je file à mon cours Booste ta rentrée » « Ok, alors je vais manger au resto U, et on se retrouve ensuite ». Il n’y a pas que les associations qui aident les nouveaux à s’y retrouver : voilà trois ans que l’Institut de développement et d'innovation pédagogiques (Idip) propose une initiation à la méthodologie du travail universitaire. Une plongée en douceur dans une nouvelle galaxie avec ses acronymes, ses usages, ses codes, qui semble fonctionner puisqu’elle a été élargie cette année à 200 étudiants… Et j'ai cru entendre mardi sur le Village des services qu'une nouvelle conseillère à la réussite avait pris ses fonctions...
Jeudi, je ne suis plus vraiment au centre de l'attention, puisque le village des 10 ans a fait le choix de décaler ses stands vers le centre du campus, sous le couvert des arbres. Un peu de repos ne me fera pas de mal. L'ambiance bon enfant est toujours au rendez-vous, et j'entends de loin les éclats de voix et de rire jalonner les différentes animations proposées. Celle qui porte le plus, c'est celle de Pierre, qui porte haut les messages déposés dans sa malle de crieur public.
Bonne rentrée à tous !