Depuis 2015, l’Université de Strasbourg accueille les étudiants en exil (réfugiés et demandeurs d’asile). Les 60 nouveaux étudiants suivront cette année le nouveau Diplôme universitaire (DU) Passerelle - étudiants en exil (intitulé « Relier » pour l’Université de Strasbourg) qui leur ouvre davantage de droits.
Comme dans 19 autres universités françaises, ce nouveau diplôme universitaire habilité par le ministère de l'Enseignement supérieur entre en vigueur dès cette rentrée universitaire. A l’Université de Strasbourg, il est intitulé « Relier » pour « Retour aux études par la langue et l'intégration des étudiants réfugiés ». Il s’agit d’une version « 2.0 » du DU Français langue étrangère (FLE) déjà dispensé par l’Institut international d’études françaises (IIEF). « C’est une grande avancée qui reconnaît pleinement les étudiants en exil comme étudiants à part entière dans notre système éducatif. Il jette un pont par-delà l'errance et l'exil de ces jeunes vers leur avenir et relie cette communauté d'étudiants au reste de l'université », indique Mathieu Schneider, vice-président Culture, Sciences en société de l’Université de Strasbourg.
En plus de leur permettre l’accès aux bourses sur critères sociaux du Crous, ce dispositif leur donne accès aux logements étudiants, à certaines aides spécifiques et à la restauration collective. L’IIEF et la Maison universitaire internationale (MUI) ont également intégré à ce dispositif une Unité d’enseignement (UE) spécifique qui permet aux étudiants d’accéder à des activités artistiques, sportives, culturelles ou d’aide à l’orientation* leur permettant, en plus de rencontrer d’autres étudiants, de s’intégrer un peu plus rapidement dans la société française. Les 60 étudiants en exil accueillis cette année ont fait leur rentrée universitaire le 4 septembre au sein de la Maison universitaire internationale. La MUI travaille également à la mise en place d’un système de tutorat avec des étudiants de l’université.
* Avec l’appui du Service universitaire de l’action culturelle, du Service des sports, de l’Institut de développement et d'innovations pédagogiques (Idip), du Jardin des sciences et d’Espace avenir.