Aussi à l’aise sur tablette graphique que papier ; dans l’abstraction que dans la figuration ; sur grand comme petit format ; en couleur ou noir et blanc ; de la main droite comme de la gauche… Vincent Couturier pratique le dessin de façon étonnante et ludique. Et c’est avec humilité qu’il commence à dévoiler son travail au public.
Lignes, traits, aplats, dégradés… Ce sont les outils quotidiens de Vincent Couturier, qu’il manie à la fois dans son travail de graphiste à la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali) et en-dehors, lors de ses heures de pratique du dessin.
Son moteur ? « L’étude du mouvement. » Le résultat : des croquis enlevés, « parfois seulement quelques lignes, des fragments » de corps animés. Loin de se cantonner à s’enfermer dans son atelier, Vincent est habitué à dessiner « dans la rue », seul ou avec des amis, « au contact des passants », avec lesquels se nouent des conversations.
Sur son site, le résultat de deux études menées auprès de chorégraphes. « Je suis un habitué des salles de danse », sourit Vincent. Il s’y fait discret, dessinant à même le sol. Dans ses mains : une succession de dessins à l’encre de Chine, véritable décortication dessinée d’une chorégraphie. Si on les fait se succéder rapidement, ils créent l’illusion du mouvement. « On appelle cela un flipbook », explique Vincent, qui a étudié le dessin d’animation.