André Kirn, professeur émérite de virologie, chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du mérite et officier des Palmes académiques, est décédé le 29 juin, à l’âge de 88 ans.
Dès la fin de ses études à la Faculté de médecine de Strasbourg, André Kirn choisit de se consacrer à la biologie et occupe un poste d’assistant à l‘Institut de bactériologie, de 1955 à 1960, avant d’être nommé chef de travaux et très rapidement professeur des universités, en 1962. C’est sous l’impulsion et avec l’aide d’André Lwoff (prix Nobel de médecine en 1965) qu’il crée, en 1961, un laboratoire de recherche en virologie animale à Strasbourg, labellisé en 1967 par l’Inserm. Dès 1963, il démontre, entre autres, le rôle de la fièvre dans la protection des infections virales.
André Kirn a parallèlement consacré son activité hospitalière au développement et à la direction d’un laboratoire conventionné avec le Centre hospitalo-universitaire (CHU) réalisant les examens de routine spécialisés dans le diagnostic des infections virales chez les patients hospitalisés.
En 1987, conscient de son rôle en santé publique, il oriente ses recherches sur l’étude de l’infection du VIH et œuvre à la construction du seul centre de recherche de haute sécurité français en province. Ce centre de recherche sur le Sida compte plus de 2 000 m2 et est doté de laboratoires en pression négative (L3). Ce laboratoire abrite toujours un centre national de criblage de molécules antivirales, et participe à l’action « vaccin Sida » de l’Agence nationale de recherche sur le Sida (ANRS).
André Kirn a dirigé cette unité Inserm, dédiée à la recherche sur la physiopathologie moléculaire et cellulaire des infections virales, jusqu’en 1996.
Ses grandes compétences et son engagement passionné dans la recherche en France l’ont amené à être nommé président du conseil d’administration de l’Inserm, de 1990 à 1996, et à présider le conseil d’administration de l’ANRS, de 1993 à 1996.